Nous sommes en 1902. Orlando, duc d’Oxford, son épouse et son jeune fils Conrad visitent un camp de concentration en Afrique du Sud. Mais voilà que la jeune femme est tuée. Avant de mourir, elle fait promettre à son mari de toujours protéger Conrad de tout danger. Quelques années plus tard, la guerre menace l’Europe. Une organisation criminelle tente de la déclencher en attaquant trois cousins de la reine Victoria, cousins qui sont à la tête de l’Angleterre, de l’Autriche et de la Russie. Le mystérieux chef de l’organisation criminelle peut compter sur ses complices, dont le célèbre Raspoutine, Erik Jan Hanussen et une certaine Mata Hari, pour arriver à ses fins. Orlando, de son côté, est à la tête des « King’s Man », une société secrète qui veille à protéger l’Angleterre. Il ne veut pas y impliquer son fils Conrad, maintenant devenu un jeune adulte, en raison de la promesse qu’il a faite à son épouse. La situation dégénère rapidement, alors que la première guerre mondiale est sur le point d’être déclenchée. Orlando n’aura pas d’autres choix que de répondre au souhait de son fils qui désire faire sa part pour sauver l’Angleterre. Ensemble, avec les autres membres des King’s Man, ils tenteront de contrecarrer les plans de l’organisation criminelle et surtout, de découvrir qui est à la tête de celle-ci, sise dans un vieux bâtiment, au sommet d’un piton rocheux entouré de chèvres.
Ce film se révèle intéressant même si sa durée est longue. Paradoxalement, il ne contient pas de temps morts. Le problème est plutôt que l’histoire s’éparpille dans de nombreuses directions dont certaines apportent peu au sujet principal du film. À la fin du visionnement, on reste surpris par tous les méandres qu’on nous a fait suivre pour arriver à une conclusion plutôt étonnante. On appréciera les liens que fait le scénario avec l’histoire réelle de la seconde guerre mondiale, présentant le déclenchement de celle-ci sous un jour différent, toutefois. Malgré un sujet aussi sérieux, de nombreuses touches d’humour salutaires viennent ponctuer le film.
La réalisation est solide. On a recréé avec succès l’époque du début du 20e siècle, que ce soit par les décors, les costumes ou les objets. Certaines chorégraphies impressionnent, dont cette scène de combat entre Raspoutine et Conrad sur des airs de danses russes. Quant à l’interprétation, elle est solide, à commencer par celle de Ralph Fiennes dans le rôle principal qui garde un flegme tout britannique. Mais celui qui vole la vedette est Rhys Ifans qui interprète un Raspoutine déjanté.
En finale, ce film présente un bon divertissement malgré un scénario qui part dans diverses directions pas toujours pertinentes.
Fiche technique:
Titre original: The King’s Man
Titre français: Kingsman: Première mission
Titre alternatif français: The King’s Man: Première mission
Année: 2020
Réalisation: Matthew Vaughn
Scénario: Karl Gajdusek, Matthew Vaughn, Mark Millar, Dave Gibbons
Interprétation: Ralph Fiennes, Harris Dickinson, Rhys Ifans, Djimon Hounsou, Gemma Arterton, Charles Dance, Daniel Brühl, Matthew Goode, Tom Hollander
Durée: 2h11
Cote: 3.5
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