Livre « Tazmamart Cellule 10 »: Sordide prison!

On ne peut rester indifférent à la lecture de ce drame humain que constitue l’internement à la prison marocaine de Tazmamart. L’horreur des 19 années d’incarcération est ici présentée dans toute sa monstruosité, qui fait paraître « Midnight Express » bien pâle, en comparaison. Dans le cas de la prison de Tazmamart, les conditions d’hygiène et de salubrité étaient inexistantes, puisqu’on partait du principe que les prisonniers allaient y mourir de toute façon. Les malades n’étaient pas soignés et les autres étaient laissés dans leur crasse pour qu’ils s’infectent et tombent à leur tour. Le cauchemar s’est terminé en 1991. Mais cette histoire, c’est aussi l’espoir que suscitent des organisations humanitaires telles qu’Amnistie Internationale dont les membres ont travaillé à la diffusion, à travers la presse mondiale, des informations relatant ce qui s’est vécu entre les murs de ce lieu sordide.

Rédiger ce livre fut tout un exploit pour son auteur qui a longtemps été intimidé et menacé par des dirigeants marocains. L’important est toutefois qu’il ait réussi sa mission de faire prendre connaissance au monde des horreurs et exactions qui ont longtemps habité ce coin de pays qu’on aurait pu croire civilisé. C’est un livre qui doit absolument être découvert ne serait-ce qu’en hommage à tous ceux qui y ont croupi et qui y sont morts.

Fiche technique:

Titre original: Tazmamart Cellule 10
Écrit par: Ahmed Marzouki
Éditeur: Paris-Méditerranée
Nombre de pages: 334
Année: 2001

Cote: 4.0

Article: 2000512

Film « The Lavender Hill Mob »: Tour Eiffel dorée!

Henry Holland est un employé de banque qui est chargé d’embarquer dans les fourgons transportant de l’or. Depuis de nombreuses années, il réfléchit à une façon de cambrioler le contenu de l’un de ces fourgons sans qu’il ne puisse être soupçonné. Avec des complices, il conçoit le plan de faire rapidement fondre les lingots d’or que le groupe volerait en les transformant en tours Eiffel miniatures. Le vol du fourgon réussit et les criminels, avec à leur tête Holland, se préparent à fêter. Mais un petit problème se dresse soudainement devant eux…

Réalisé il y a de cela plusieurs décennies, cette comédie burlesque vaut… son pesant d’or! On nous propose un scénario bien ficelé dans lequel l’humour le dispute à l’ingéniosité du plan de Holland. Le revirement final est également réussi. La réalisation est dynamique même si les effets spéciaux sont plutôt risibles, du moins pour notre époque. Ainsi, la scène où l’on voit Holland et l’un de ses complices descendre rapidement les escaliers de la tour Eiffel manque de réalisme. D’ailleurs, à de nombreuses reprises, on réalise que les scènes extérieures sont tournées à l’intérieur avec un défilement d’image en arrière plan.

L’un des succès de ce film vient de ses interprètes, solides à souhait. En tête de liste, on mentionnera la présence d’Alec Guinness, dans le rôle principal, qui offre une amusante performance.

En finale, ce classique de la comédie est à voir absolument et ce, malgré le fait qu’il a été réalisé il y a longtemps.

Fiche technique:

Titre original: The Lavender Hill Mob
Titre français: De l’or en barres
Année: 1951
Réalisation: Charles Crichton
Scénario: T.E.B. Clarke
Interprétation: Alec Guinness, Stanley Holloway, Sidney James
Durée:

Cote: 3.5

Article: 1019131

Film « Uncharted »: Jeu de pistes à la clé!

L’adolescent Nathan « Nate » et son frère aîné Sam, deux orphelins, tentent de voler une carte du monde dessinée par l’explorateur Magellan et qui révèlerait l’emplacement d’un trésor. Mais voilà qu’ils sont pris sur le fait et que Sam doit quitter l’orphelinat pour une maison de correction. Il s’enfuira en promettant à son frère de le retrouver un jour. Quinze ans plus tard, Nate travaille comme barman tout en se passionnant pour l’histoire. Il est approché par Victor « Sully » qui lui dit avoir côtoyé Sam alors que les deux cherchaient le trésor. Pensant pouvoir retrouver son frère, Nate accepte de suivre Sully. Ils devront d’abord mettre la main sur deux clés, l’une mise aux enchères et l’autre en possession de Chloe, une ancienne complice de Nate. Les trois devront travailler de paire malgré leurs réticences pour remonter le jeu de pistes qui les conduira au trésor. Nate sera aidé par les nombreuses cartes postales que lui aura envoyées son frère et qui contiennent toutes de précieux indices. Mais en parallèle, le machiavélique Moncada et sa dangereuse complice Jo Braddock suivent les aventuriers afin de récupérer le trésor avant eux.

On nous présente ici une histoire qui se promène entre les récits d’Indiana Jones et le « Da Vinci Code ». Le film est également inspiré du jeu vidéo du même nom. En effet, on va d’une énigme à l’autre, chacune nous rapprochant de la solution finale. Le rythme est constant tout comme les revirements de situation. La réalisation est dynamique et donne lieu à de nombreux effets spéciaux et cascades bien senties. On appréciera le fait que Tom Holland a réalisé plusieurs de ses cascades lui-même. Les autres interprètes sont également à la hauteur des attentes. De nombreuses touches d’humour ont été ajoutées ça et là, augmentant ainsi l’intérêt du cinéphile. Il faut néanmoins signaler que malgré les ressemblances avec d’autres films d’aventure, celui-ci se révèle honnête sans plus, tant par son scénario que par sa réalisation.

En finale, on nous offre ici un bon divertissement. C’est à voir!

Fiche technique:

Titre original: Uncharted
Titre français: Uncharted
Année: 2021
Réalisation: Ruben Fleischer
Scénario: Rafe Judkins, Art Marcum, Matt Holloway, Rafe Judkins , Jon Hanley Rosenberg , Mark D. Walker
Interprétation: Tom Holland, Mark Wahlberg, Tati Gabrielle, Antonio Banderas, Sophia Ali, Steven Waddington, Tiernan Jones, Rudy Pankow
Durée: 1h56

Cote: 3.5

Article: 1018162

Film « Dog Days »: Vie de chien!

On nous propose ici plusieurs histoires impliquant des chiens qui aideront des gens à trouver le bonheur. Ainsi, un couple adopte une jeune fille taciturne. Mais le comportement de celle-ci change lorsqu’elle trouvera un chien perdu que ses parents adoptifs acceptent de garder. Le propriétaire réel de ce chien apprendra à connaître un jeune livreur de pizza qui se sent responsable de la disparition du chien et qui veut aider son propriétaire à le retrouver. Une femme qui vient d’accoucher laisse temporairement son chien à son frère, un immature qui tente de percer dans le domaine musical. Une serveuse qui a trouvé un chien tombe amoureuse d’un vétérinaire prétentieux rencontré dans un refuge pour animaux alors que le propriétaire de ce refuge, lui, tombe amoureux de la serveuse. L’animatrice d’un talk-show est ridiculisée lors d’une entrevue, par un ancien joueur de basketball qui deviendra bientôt son co-animateur. Malheureusement pour elle, leurs chiens respectifs s’adorent!

Ces diverses histoires impliquant des chiens amuseront certainement les amoureux de ces bêtes. Pour les autres toutefois, le plaisir sera moins senti. Le scénario est quelconque, avec de nombreuses invraisemblances et mièvreries. Au moins la réalisation est dynamique alors qu’on met bien en évidence les chiens, qui sont les héros réels de cette histoire. Du côté des interprètes « humains », le résultat est inégal, certains s’en tirant bien alors que d’autres offrent une performance quelconque.

En finale, on obtient un film décevant qui ne mérite pas qu’on s’y attarde, sauf si l’on désire voir de mignons chiens!

Fiche technique:

Titre original: Dog Days
Titre français: Par amour des chiens
Année: 2018
Réalisation: Ken Marino
Scénario: Elissa Matsueda, Erica Oyama
Interprétation: Nina Dobrev, Finn Wolfhard, Vanessa Hudgens, Adam Pally, Eva Longoria, Ron Cephas Jones, Jon Bass, Rob Corddry, Tone Bell
Durée: 1h53

Cote: 2.0

Article: 1013205

Film « How to Train Your Dragon 2 »: Confrontation ultime!

Dans ce second opus de la série « How to Train Your Dragon », le jeune Hiccup apprend aux habitants de son village à cohabiter avec les dragons. Mais voilà qu’un méchant homme, dans une contrée lointaine, a réussi à ensorceler les dragons et les asservir. Il veut dominer le monde de la sorte. Hiccup et ses amis devront donc affronter ce mécréant qui est capable de contrôler tous les dragons, incluant celui de Hiccup.

Il n’y a pas à dire, on renouvelle le succès obtenu dans le premier film, avec cette seconde mouture. Les effets spéciaux absolument époustouflants sont au rendez-vous, tout comme une histoire au scénario bien ficelé qui plaira autant aux petits qu’aux grands. En effet, particulièrement vers la fin du film, la tension est à son comble. De plus, les personnages sont sympathiques et l’animation est fluide, avec des mouvements s’approchant de ceux des humains (ou des dragons!).

Pour s’amuser fermement, ce film représente une excellente idée.

Fiche technique:

Titre original: How to Train Your Dragon 2
Titre français: Dragons 2
Année: 2014
Réalisation: Dean DeBlois
Scénario: Dean DeBlois, Cressida Cowell
Interprétation: Jay Baruchel, Gerard Butler, Cate Blanchett, America Ferrera, Kit Harington, Djimon Hounsou, Craig Ferguson, Kristen Wiig, Jonah Hill
Durée: 1h42

Cote: 4.0

Article: 1004147

Film « ’71 »: À la recherche du soldat perdu!

Nous sommes en 1971 à Belfast, alors que des émeutes impliquent les catholiques et les protestants. Un groupe de soldats britanniques est envoyé pour maintenir l’ordre. Parmi eux, le jeune Gary Hook, fraîchement entré dans l’armée. Après une bourde de son officier, Hook se retrouve avec un autre soldat en plein milieu d’une émeute. Il sera blessé alors que son compagnon sera assassiné par les manifestants. Hook doit alors fuir dans une ville qu’il ne connaît pas et ne sachant pas vraiment à qui il peut faire confiance, surtout que certains agents d’infiltration supposés travailler avec les britanniques semblent avoir un agenda caché.

Ce film est captivant. Pendant toute sa durée, on suit ce soldat qui tente de survivre dans les labyrinthes de la ville de Belfast. On appréciera une caméra nerveuse, des poursuites qui nous donnent l’impression d’être au coeur de l’action et une tension soutenue tout au long du film. Le rôle principal est rendu de façon très convaincante par Jack O’Connell qui sait nous faire partager l’angoisse de son personnage.

Il n’est pas toujours facile de savoir qui est qui, alors que quelques personnages clés se ressemblent et que, de surcroît, l’action se déroule de nuit. Mais l’intérêt de l’histoire n’est pas centré sur le scénario autant que sur la fuite du soldat et ce qui lui arrivera.

Film d’action réalisé avec maîtrise par Yann Demange et bénéficiant de l’excellente performance de Jack O’Connell, « ’71 » est une recommandation certaine.

Fiche technique:

Titre original: ’71
Titre français: ’71
Année: 2013
Réalisation: Yann Demange
Scénario: Gregory Burke
Interprétation: Jack O’Connell, Sam Reid, Paul Anderson, Richard Dormer, Sean Harris, Charlie Murphy
Durée: 1h39

Cote: 4.0

Article: 1004736

Film « Tesla »: Inventeur incompris!

Nikola Tesla est un inventeur qui s’attarda à comprendre les phénomènes électriques à la fin du 19e siècle. Malheureusement, il demeura toute sa vie dans l’ombre de Thomas Edison. Ce dernier n’eut jamais beaucoup de considération pour celui qui fut jadis son collègue de travail. En parallèle, une femme possédant un ordinateur portable (donc nous sommes de retour à notre époque) nous informe de statistiques de recherche sur Google concernant Tesla qui fournissent peu de résultats. Puis nous retrouvons Tesla qui invente le courant alternatif, alors qu’à l’époque, c’est le courant continu qui était la norme. Mais, encore là, personne ne s’intéresse aux inventions de Tesla. Finalement, une alliance entre l’homme et la compagnie Westinghouse permettra de développer des prototypes intéressants. Malheureusement pour l’inventeur, des problèmes financiers empêchent les dirigeants de la compagnie de respecter le contrat qu’ils ont signé avec lui, ce qui maintient Tesla dans la pauvreté.

Quel étrange film que ce « Tesla ». L’inventeur a été ravivez à nos mémoires grâce au multimilliardaire Elon Musk qui a nommé sa compagnie du nom de l’inventeur. Ce film permet d’en apprendre plus au sujet de l’homme derrière le courant alternatif et diverses autres inventions. Mais on a voulu confondre le passé et le présent ce qui donne un résultat qui n’est pas toujours harmonieux. La réalisation démontre beaucoup d’imagination et d’originalité. Malgré tout, il se distille une certaine dose d’ennui face au produit fini. À noter que l’interprétation d’Ethan Hawke sauve en grande partie l’affaire qui aurait facilement pu sombrer dans l’oubli… comme l’inventeur dont il est question ici.

Fiche technique:

Titre original: Tesla
Titre français: Tesla
Année: 2020
Réalisation: Michael Almereyda
Scénario: Michael Almereyda
Interprétation: Ethan Hawke, Kyle MacLachlan, Eve Hewson, Jim Gaffigan, Hannah Gross, Ebon Moss-Bachrach, Eli A. Smith
Durée: 1h42

Cote: 3.5

Article: 1016849

Film « Sydney White »: Confrontations!

Sydney White est une étudiante qui va à la même université que sa mère fréquentait jadis. Cette dernière, aujourd’hui décédée, avait été membre d’une consoeurie de l’école. Sydney s’attend à suivre les traces de sa mère et veut donc devenir membre de cette consoeurie. Mais voilà que Rachel, à la tête du groupe, jalouse le succès qu’a Sydney auprès des autres étudiants. Elle lui jouera quelques mauvais tours qui finiront par empêcher Sydney d’intégrer la consoeurie. Qu’à cela ne tienne! L’étudiante se rend au Vortex, une maison insalubre habitée par la confrérie des « Nerds » de l’endroit. Elle convainc l’un de ses membres de se lancer dans l’élection de la présidence de l’école, poste habituellement remporté par Rachel à chaque année. Les couteaux voleront bas!

Voici un film clairement fait pour les adolescentes et qui ne fait pas dans la grande subtilité. Les dialogues sont infantilisants à souhait, l’humour ne fait pas rire et l’intrigue n’a ni queue ni tête. À cela s’ajoute une interprétation très moyenne d’adolescentes et adolescents choisis pour leurs minois plus que pour leur talent. Une fois tout cela mis ensemble, on en arrive à la conclusion que ce film ne présente aucun intérêt.

Fiche technique:

Titre original: Sydney White
Titre français: Miss Campus
Année: 2007
Réalisation: Joe Nussbaum
Scénario: Chad Gomez Creasey
Interprétation: Amanda Bynes, Sara Paxton, Matt Tyler, Jack Carpenter, Jeremy Howard, Adam Hendershott
Durée: 1h48

Cote: 2.0

Article: 1004702

Film « Ted »: Coquin ourson!

John est un jeune garçon qui n’a pas d’amis. Il fait un jour un voeu pour que son ourson en peluche prenne vie… ce qui se produit. Au début, c’est la surprise générale dans le monde. Mais les gens s’habituent vite à cet ourson vivant. Nous retrouvons les deux amis, une trentaine d’années plus tard, alors qu’ils sont tous deux devenus adultes. Et Ted est loin d’être le petit ourson sage de sa jeunesse. En vieillissant, il se comporte comme un macho, courant les filles et adorant les drogues. Quant John tombe amoureux de Lori, les choses se compliquent. Lori ne peut accepter que son amoureux passe du temps avec cet ourson en peluche qui l’empêche de grandir en maturité. Ted doit se résigner à trouver un travail et vivre en appartement. Mais John est malheureux et toutes les occasions sont bonnes pour faire en sorte que John retrouve Ted. Lori, pour sa part, est continuellement sollicitée par son patron, un riche homme d’affaires, qui aimerait bien que celle-ci abandonne John pour lui. En parallèle, un petit truand et son fils empoté veulent kidnapper Ted pour qu’il devienne leur jouet.

On sourit à de nombreuses reprises lors du visionnement de ce film qui nous fait découvrir Ted. Les premières minutes nous laissent croire que nous nous retrouvons face à un film pour enfant à la sauce Disney. Mais très rapidement, le tout prend une toute autre tangente.

Le scénario est caustique à souhait, offrant plusieurs gags gras mais qui, dans la bouche d’un ourson, deviennent rapidement amusants. On n’évitera de mettre ce film entre  les mains des plus jeunes puisqu’il ne leur ait aucunement destiné.

Les acteurs semblent s’amuser ferme avec cet ourson, à commencer par Mark Wahlberg, qu’on voit habituellement dans des rôles plus « musclés ». Il se révèle ici, excellent dans le rôle de John. À tout cela s’ajoute l’excellence de la réalisation qui fait se mouvoir Ted avec fluidité tout en lui donnant des expressions faciales qui font bien rigoler.

Cette comédie vulgaire est un pur divertissement. C’est à voir absolument. Oreilles chastes s’abstenir!

Fiche technique:

Titre original: Ted
Titre français: Ted
Année: 2012
Réalisation: Seth MacFarlane
Scénario: Seth MacFarlane, Alec Sulkin, Wellesley Wild
Interprétation: Mark Wahlberg, Seth MacFarlane, Mila Kunis, Joel McHale, Giovanni Ribisi, Jessica Barth, Sam J. Jones, Aedin Mincks, Matt Walsh, Patrick Warburton
Durée: 1h47

Cote: 4.0

Article: 1006147

Film « Madagascar 3: Europe’s Most Wanted »: Le cirque en folie!

Les célèbres animaux du zoo de New York, qui se sont promenés en Afrique, viennent s’échouer à Monaco. Ils veulent tout faire pour regagner l’Amérique et leur ville chérie, mais une policière les pourchasse implacablement. Ils devront se réfugier parmi les autres animaux d’un cirque. Ils réussiront même à en devenir propriétaire. Mais les affaires ne vont pas bien. Et les spectacles donnés en Italie ne sont pas un succès. Les animaux essaient donc de renouveler le style du cirque, espérant ainsi qu’on appréciera les numéros et qu’ils auront droits à une tournée… en Amérique!

Cette animation est très réussie! L’action y est continuelle et les effets visuels sont excellents. Le scénario est bien construit ne laissant place à aucun temps mort. On a droit à un bon niveau d’humour que même les adultes apprécieront. Et, bien entendu, comme tout dessin animé qui se respecte, on nous propose quelques morales au passage sur le sens de l’amitié et du courage.

Pour les petits et les grands, ce film se révèle un excellent choix. C’est à voir absolument!

Fiche technique:

Titre original: Madagascar 3: Europe’s Most Wanted
Titre français: Madagascar 3: Bons baisers d’Europe
Année: 2012
Réalisation: Eric Darnell, Tom McGrath, Conrad Vernon
Scénario: Eric Darnell, Noah Baumbach, Marc Hyman, Tom McGrath
Interprétation: Ben Stiller, Chris Rock, David Schwimmer, Jada Pinkett Smith
Durée: 1h33

Cote: 4.0

Article: 1004792

Film « Catch Hell »: Déclin!

Reagan Pearce était jadis un acteur populaire au physique avantageux. Malheureusement, une fois la quarantaine atteinte, les propositions de rôles se sont mises à diminuer. Mais voilà que son agent lui obtient un contrat dans un film indépendant. Deux hommes viennent le chercher à son hôtel pour l’amener sur les lieux de tournage. Mais en réalité, ces deux hommes sont des criminels qui enlèvent Pearce et l’amènent dans une maison isolée. Là, il est sauvagement battu alors que l’un des kidnappeurs lui apprend qu’il est l’époux d’une certaine Diana qui aurait eu une relation avec Pearce. Voulant détruire la carrière de celui-ci, ils utilisent son téléphone cellulaire pour transmettre des messages haineux en son nom. Les journalistes s’emparent de l’affaire mais on réalise bien vite que le compte a été piraté et que l’acteur a été enlevé. Les policiers tentent de retrouver la trace de Pearce. Celui-ci, en parallèle, veut profiter du faible caractère et des tendances homosexuelles de l’un de ses ravisseurs pour le mettre hors d’état de nuire.

Pour la première fois de sa carrière, Ryan Phillippe se retrouve derrière la caméra en plus d’interpréter le rôle principal. D’ailleurs, son personnage est quasi autobiographique. Les initiales de ce dernier correspondent aux siennes, tout comme son âge. Sa carrière d’acteur en déclin ressemble aussi à celle de Ryan Phillippe. Seuls l’enlèvement et la torture sont imaginaires. À noter à ce sujet que certaines scènes sont particulièrement violentes. C’est d’ailleurs là un reproche fait au film. On aurait pu proposer un scénario étoffant davantage la psychologie des personnages et surtout les raisons de leurs actions. On a plutôt choisi de minimiser les dialogues qui se révèlent souvent superficiels.

Les critiques et la plupart des cinéphiles ont descendu en flèche ce film. Le scénario offre peu d’intérêt, la réalisation est quelconque et l’interprétation ne convainc qu’à moitié. Il faut préciser que Ryan Phillippe ne bénéficiait que d’un maigre budget.

En finale, ce film est un échec. Il ne mérite pas qu’on s’y attarde.

Fiche technique:

Titre original: Catch Hell
Titre français: Capture en enfer
Année: 2014
Réalisation: Ryan Phillippe
Scénario: Ryan Phillippe, Joe Gossett
Interprétation: Ryan Phillippe, Stephen Louis Grush, Ian Barford
Durée: 1h38

Cote: 2.0

Article: 1007124

Film « Cannibal Holocaust »: Massacre!

L’anthropologue Harold Monroe est à la tête d’une petite équipe qui se rend en Amazonie pour tenter de retrouver une bande de jeunes aventuriers partis à la recherche d’une tribu de cannibales. Les membres de l’équipe de Monroe réussiront à amadouer les Yacumo qui ont été violentés par les jeunes lorsqu’ils se sont rencontrés. Puis, progressant dans la forêt amazonienne, l’équipe fera la rencontre des Ya̧nomamö et des Shamatari, deux tribus cannibales qui les accueilleront avec suspicions. Or, c’est là que l’anthropologue fera la découverte de pellicules de films. Il les ramènera à New York où elles seront développées. Leur visionnement montrera les exactions commises par les jeunes sur certaines tribus mais aussi le sort que leur auront réservé les cannibales.

Lees réalisateurs de ce film ont voulu l’entourer d’un certain mystère, comme on le fera plus tard dans le film « The Blair Witch Project ». Ainsi, on laisse croire à de nombreuses reprises que c’est un documentaire. On ira même jusqu’à demander aux acteurs ayant interprété les membres de l’équipe de jeunes aventuriers de « disparaître » de la circulation pendant un an, faisant ainsi croire à tous qu’ils auraient vraiment péri dans l’aventure.

Ce film est franchement dégoûtant. En particulier, on y tue gratuitement quelques animaux… et ces scènes sont bien réelles. Ainsi une immense tortue est dépecée devant nos yeux. Et ce n’est pas là l’unique horreur de ce film. On comprendra que lorsque le sujet principal porte sur des cannibales, on doit s’attendre à des scènes scabreuses. Par chance, la réalisation bâclée donne des effets spéciaux qui sont si mal construits que le réalisme en prend un coup. À cette horreur s’ajoutent quelques scènes de viol ou à caractère sexuelles qui n’apportent rien à l’ensemble, tout comme une bonne part de nudité gratuite.

Ce film a été banni dans de nombreux pays et a suscité le dégoût des critiques et de la plupart des cinéphiles. Il est à réserver à un public très restreint appréciant le « gore » malgré une absence totale de qualité cinématographique.

Fiche technique:

Titre original: Cannibal Holocaust
Titre français: L’enfer des cannibales
Titre alternatif français: Terreur en Amazonie
Année: 1980
Réalisation: Ruggero Deodato
Scénario: Gianfranco Clerici, Giorgio Stegani
Interprétation: Robert Kerman, Francesca Ciardi, Perry Pirkamen
Durée: 1h35

Cote: 1.5

Article: 1011123

Film « Molière à bicyclette »: Répétition générale!

Gauthier Valence est un acteur populaire de séries télévisées. Il rêve de monter la pièce « Le misanthrope » de Molière et interpréter Alceste, le personnage principal. Il aimerait avoir, à ses côtés, pour interpréter le rôle de Philinte, un ami et acteur, Serge Tanneur. Ce dernier s’est toutefois expatrié sur l’île de Ré d’où il ne veut plus sortir, désabusé qu’il est par la superficialité du monde artistique. Gauthier réussira à convaincre Serge de répéter la pièce pendant une semaine après quoi ce dernier décidera s’il remonte sur les planches ou pas. Mais les deux acteurs veulent, bien entendu, le rôle principal. Ils décident donc d’alterner leur texte durant la semaine de répétition. Mais voilà qu’une italienne, voisine de Tanneur, vient perturber les répétitions.

Voici une intéressante comédie où l’on manie le verbe de belle façon tout en nous offrant de nombreux extraits de la célèbre pièce de Molière. Ce n’est jamais fait de façon ennuyante. Au contraire, les extraits choisis appuient bien l’histoire et nous font redécouvrir avec plaisir ce classique qu’est « Le misanthrope ».

Le film donne aussi l’occasion d’observer les divergences d’opinions de deux catégories d’acteurs: les classiques (représenté par Fabrice Luchini, alias Serge Tanneur) pour qui la diction prime ainsi que le respect de chaque mot. De son côté, Lambert Wilson (Gauthier Valence) offre un aspect plus « lâche », acceptant des inversions de mots et tentant de toucher son auditoire par l’intensité de son jeu plus que par le texte. Ces perspectives différentes agrémentent de beaucoup l’histoire en lui donnant de nombreuses touches d’humour intelligentes.

Du côté des interprètes, Fabrice Luchini remporte la palme, avec son jeu extraverti et ce personnage qui lui va comme un gant. Lambert Wilson semble plus coincé bien qu’il faille reconnaître que cette façon de jouer va de pair avec son personnage.

Intéressante comédie intelligente, amusante, supportée par de bons acteurs et nous offrant de magnifiques perspectives de l’île de Ré, « Molière à bicyclette » est un film à voir absolument.

Fiche technique:

Titre original: Molière à bicyclette
Titre anglais: Cycling with Moliere
Titre alternatif français: Alceste à bicyclette
Titre alternatif anglais: Bicycling with Moliere
Année: 2012
Réalisation: Philippe Le Guay
Scénario: Fabrice Luchini, Philippe Le Guay, Emmanuel Carrère, Molière
Interprétation: Fabrice Luchini, Lambert Wilson, Maya Sansa, Laurie Bordesoules, Ged Marlon, Stéphan Wojtowicz, Camille Japy, Annie Mercier
Durée: 1h44

Cote: 4.0

Article: 1004533

Film « Global Metal »: Défoulement!

Voici le second film documentaire de Scot McFadyen et Sam Dunn ayant pour sujet la musique « Heavy Metal ». Dans le premier film (« Metal: A Headbanger’s Journey »), les réalisateurs nous faisaient découvrir les forces de cette « religion » musicale dans les pays industrialisés. On nous présente maintenant une vision « globale » (lire « mondiale »!) de l’impact de ce genre musical sur la population. Ainsi, on aura l’occasion d’apprendre qu’au Brésil, le Heavy Metal est associé à la destitution du tyran qui gouvernait les Brésiliens, il y a plusieurs années de cela. On y associe donc ce style à l’arrivée de la démocratie. Puis,  nous rencontrons des groupes de Heavy Metal en Chine, au Japon, en Indonésie et en Iran. Dans ce dernier cas, les personnes interrogées le seront à l’extérieur du pays car il est impossible pour les réalisateurs d’obtenir l’autorisation de se rendre en Iran.

Le documentaire est captivant en donnant une nouvelle perspective de l’impact que peut avoir le Heavy Metal dans divers coins de la planète où l’on ne croirait pas l’émergence de ce genre possible. Bien entendu, on aura droit à une trame musicale que les amateurs de ce genre de musique apprécieront. Le film se révèle également instructif de par les nombreuses entrevues auxquelles on nous convie avec des personnes apportant des éclairages pertinents sur le sujet. En finale, ce film se révèle excellent et vaut absolument d’être vu pour offrir une nouvelle perspective sur un genre musical qui n’est pas toujours bien vue de la population en général.

Fiche technique:

Titre original: Global Metal
Titre français: Global Metal
Année: 2008
Réalisation: Scot McFadyen, Sam Dunn
Scénario: Sam Dunn, Scot McFadyen
Interprétation: Tom Araya, Ken Ayugai, Rafael Bittencourt
Durée: 1h33

Cote: 4.0

Article: 1010627

Film « Sans laisser de traces »: Dérapage incontrôlé!

Étienne Meunier a tout ce qu’il souhaite, dans la vie. Il a une femme ravissante, son beau-père est le président d’une importante société française où il travaille lui-même alors qu’il le prépare à lui succéder. Puis voilà que Meunier croise Patrick, un ami qu’il n’avait pas revu depuis de nombreuses années. En discutant avec ce dernier, il lui révèle qu’il a jadis floué l’inventeur d’une formule qui est maintenant utilisée dans la société dont il va devenir président et cela lui ronge la conscience. Patrick suggère alors de rencontrer l’inventeur floué afin de lui expliquer ce qui s’est passé et ainsi, tenter de se faire pardonner. Mais voilà que la rencontre tourne mal. Patrick tue accidentellement l’inventeur. Meunier et son ami fuient les lieux du crime. À partir de cet instant, lentement mais sûrement, la vie de Meunier se transforme en un dérapage incontrôlé qui mettra en péril tous ses acquis, autant professionnels que personnels.

Le scénario de cette histoire est original et bien ficelé. Les divers revirements de situation nous surprennent, tout autant qu’ils surprennent le personnage principal du film d’ailleurs. La conclusion est, elle-même, assez réussie. Malheureusement, de grossières invraisemblances viennent ponctuer le récit et on se dit, lors de certaines scènes, que le scénariste aurait pu concocter quelque chose de plus crédible sans détourner l’esprit de l’histoire. On a ainsi de la difficulté à croire que le carriériste qui va bientôt occuper le poste de PDG de la société et qui montre un ton très ferme dès le début du film soit pris de remords au point de vouloir rencontrer celui qu’il a floué, dix ans plus tôt.

La réalisation est froide et aseptisée. On aurait souhaité un peu plus de vie. Le jeu des acteurs est inégal. Benoît Magimel offre une bonne performance, en interprétant un personnage détaché. Par contre, le jeu de son ami et complice, François-Xavier Demaison, n’est aucunement crédible.

En résumé, ce thriller se révèle divertissant, grâce à un scénario qui donne fréquemment de nouvelles tangentes à l’intrigue. On aurait toutefois apprécié plus d’émotions dans cet ensemble plutôt sage, malgré le sujet.

Fiche technique:

Titre original: Sans laisser de traces
Titre anglais: Traceless
Année: 2009
Réalisation: Grégoire Vigneron
Scénario: Laurent Tirard, Grégoire Vigneron
Interprétation: Benoît Magimel, François-Xavier Demaison, Julie Gayet, Léa Seydoux, Jean-Marie Winling, Stéphane De Groodt, Dominique Labourier, André Wilms, Yves Jacques
Durée: 1h35

Cote: 3.5

Article: 1004557

Film « Haute couture »: De fil en aiguille!

Esther occupe un poste important comme couturière chez Dior. Un jour, elle se fait voler son sac à main par la jeune Jade. Celle-ci, prise de remords, le lui ramènera. Après un premier contact rude entre les deux femmes, Esther propose à Jade de devenir stagiaire chez Dior. Celle-ci finit par accepter mais la relation est tendue entre ces femmes qui ont toutes deux un caractère fort. Certaines employées regardent aussi de haut Jade. Mais, avec le temps, la qualité du travail de la jeune femme prouve à Esther qu’elle avait raison de l’inviter à venir travailler avec elle. De plus, au contact l’une de l’autre, ce sont leur vie personnelle qui prendront du mieux en même temps que les aspérités entre elles s’effacent.

On nous propose ici une comédie dramatique qui flirte avec le psychologique tant la profondeur des personnages est importante. Le scénario est bien ficelé même si on a droit à quelques temps morts ici et là. La réalisation est soignée, permettant de bien percevoir l’exigence du travail de couturière dans une maison telle que celle de Dior. Quant à l’interprétation, elle est solide de la part de la vétérane Nathalie Baye. Lyna Khoudri offre pour sa part une performance à la hauteur des attentes. En finale, cette comédie dramatique à saveur psychologique comblera ceux que le genre intéresse.

Fiche technique:

Titre original: Haute couture
Titre anglais: Haute couture
Année: 2020
Réalisation: Sylvie Ohayon
Scénario: Sylvie Ohayon, Sylvie Verheyde
Interprétation: Nathalie Baye, Lyna Khoudri, Pascale Arbillot, Claude Perron, Soumaye Bocoum, Adam Bessa, Clotilde Courau
Durée: 1h41

Cote: 4.0

Article: 1018161

Film « The King’s Man »: Sauver le monde!

Nous sommes en 1902. Orlando, duc d’Oxford, son épouse et son jeune fils Conrad visitent un camp de concentration en Afrique du Sud. Mais voilà que la jeune femme est tuée. Avant de mourir, elle fait promettre à son mari de toujours protéger Conrad de tout danger. Quelques années plus tard, la guerre menace l’Europe. Une organisation criminelle tente de la déclencher en attaquant trois cousins de la reine Victoria, cousins qui sont à la tête de l’Angleterre, de l’Autriche et de la Russie. Le mystérieux chef de l’organisation criminelle peut compter sur ses complices, dont le célèbre Raspoutine, Erik Jan Hanussen et une certaine Mata Hari, pour arriver à ses fins. Orlando, de son côté, est à la tête des « King’s Man », une société secrète qui veille à protéger l’Angleterre. Il ne veut pas y impliquer son fils Conrad, maintenant devenu un jeune adulte, en raison de la promesse qu’il a faite à son épouse. La situation dégénère rapidement, alors que la première guerre mondiale est sur le point d’être déclenchée. Orlando n’aura pas d’autres choix que de répondre au souhait de son fils qui désire faire sa part pour sauver l’Angleterre. Ensemble, avec les autres membres des King’s Man, ils tenteront de contrecarrer les plans de l’organisation criminelle et surtout, de découvrir qui est à la tête de celle-ci, sise dans un vieux bâtiment, au sommet d’un piton rocheux entouré de chèvres.

Ce film se révèle intéressant même si sa durée est longue. Paradoxalement, il ne contient pas de temps morts. Le problème est plutôt que l’histoire s’éparpille dans de nombreuses directions dont certaines apportent peu au sujet principal du film. À la fin du visionnement, on reste surpris par tous les méandres qu’on nous a fait suivre pour arriver à une conclusion plutôt étonnante. On appréciera les liens que fait le scénario avec l’histoire réelle de la seconde guerre mondiale, présentant le déclenchement de celle-ci sous un jour différent, toutefois. Malgré un sujet aussi sérieux, de nombreuses touches d’humour salutaires viennent ponctuer le film.

La réalisation est solide. On a recréé avec succès l’époque du début du 20e siècle, que ce soit par les décors, les costumes ou les objets. Certaines chorégraphies impressionnent, dont cette scène de combat entre Raspoutine et Conrad sur des airs de danses russes. Quant à l’interprétation, elle est solide, à commencer par celle de Ralph Fiennes dans le rôle principal qui garde un flegme tout britannique. Mais celui qui vole la vedette est Rhys Ifans qui interprète un Raspoutine déjanté.

En finale, ce film présente un bon divertissement malgré un scénario qui part dans diverses directions pas toujours pertinentes.

Fiche technique:

Titre original: The King’s Man
Titre français: Kingsman: Première mission
Titre alternatif français: The King’s Man: Première mission
Année: 2020
Réalisation: Matthew Vaughn
Scénario: Karl Gajdusek, Matthew Vaughn, Mark Millar, Dave Gibbons
Interprétation: Ralph Fiennes, Harris Dickinson, Rhys Ifans, Djimon Hounsou, Gemma Arterton, Charles Dance, Daniel Brühl, Matthew Goode, Tom Hollander
Durée: 2h11

Cote: 3.5

Article: 1018157

Film « Streamline »: Chercher sa voie!

Benjamin Lane est un jeune nageur qui rêve de se rendre aux Jeux Olympiques. Il est d’ailleurs sur le point de rallier l’équipe nationale australienne grâce à son travail acharné, une mère contrôlant et un entraîneur exigeant. Mais voilà que sa vie bascule lorsqu’il retrouve son père, qui vient de sortir de prison. C’est le clash entre les deux et Benjamin se révolte contre celui-ci, contre sa mère et contre son entraîneur. Il abandonne la natation et s’en va vivre avec ses deux frères, des vauriens qui l’entraîneront bientôt dans la drogue et l’alcool, au grand dam de sa petite amie qui souhaiterait le voir revenir dans le droit chemin. Une nouvelle rencontre avec son père le fera-t-il changer d’avis sur le sens qu’il devrait donner à sa vie?

Au premier abord, on pourrait croire que ce film en est un autre dans le style sportif habituel alors qu’un jeune connaît des problèmes liés à son sport et à son entourage qu’il résoudra et qui le transformeront à jamais. Or ici, il n’en est rien. En fait, la natation a très peu à voir avec l’histoire. On nous propose plutôt un drame qui flirte avec le psychologique alors que tout est centré sur Benjamin et ses difficultés à trouver sa voie entre la délinquance, les mauvais souvenirs que lui rappelle son père et l’environnement contraignant que représentent sa mère et son entraîneur.

Le scénario est solide et ne verse pas dans la mièvrerie. On aurait toutefois apprécié plus de développement des personnages principaux. Mais l’histoire bien ficelée compense pour cette faiblesse. La réalisation est solide à l’image de l’interprétation. Levi Miller est convaincant à souhait dans le rôle principal. On appréciera également Jason Isaacs dans le rôle du père.

En finale, ce film se révèle intéressant et surtout, à mille lieux des films sportifs traditionnels. C’est à voir!

Fiche technique:

Titre original: Streamline
Titre français: Streamline
Année: 2021
Réalisation: Tyson Wade Johnston
Scénario: Tyson Wade Johnston
Interprétation: Levi Miller, Jason Isaacs, Laura Gordon, Robert Morgan, Tasia Zalar, Steve Bastoni
Durée: 1h26

Cote: 3.5

Article: 1018152

Film « Un monde »: Contre son gré!

Abel et sa soeur Nora commencent l’année scolaire dans une nouvelle école. Très rapidement, Abel est victime d’intimidation. Il ne se défend pas, craignant que la situation n’empire. Nora, pourtant plus jeune que lui, tente de lui venir en aide en s’interposant entre les étudiants belliqueux puis en prévenant leur père et la direction de l’école. Mais les interventions de tous ces gens ne font qu’aggraver la situation au point qu’Abel exige d’elle qu’elle se mêle de ses affaires. Même les amies de Nora commencent à se distancer d’elle. Elle se résout donc à abandonner Abel à son sort, lui qui se transforme peu à peu d’intimidé à intimidateur!

Ce film a été présenté à Cannes où il a reçu un accueil chaleureux. Le scénario est minimaliste. Mais surtout, le sujet du film dérange alors qu’on assiste à la dégradation de la relation entre le frère et la soeur.

Il faut souligner  la qualité de la réalisation de la belge Laura Wandel, qui réussit à nous faire entrer de plein pied dans ce drame quasi psychologique malgré le peu de paroles prononcées par les personnages. On croirait presque voir un film des frères Dardenne, eux aussi belges, alors que les relations humaines prennent le dessus sur l’intrigue.

La jeune Maya Vanderbeque offre une solide performance, elle qui a avoué avoir elle-même été victime de harcèlement dans sa jeunesse. Elle contribue à faire de ce film un succès. C’est à voir absolument.

Fiche technique:

Titre original: Un monde
Titre anglais: Playground
Année: 2021
Réalisation: Laura Wandel
Scénario: Laura Wandel
Interprétation: Maya Vanderbeque, Günter Duret, Karim Leklou, Laura Verlinden
Durée: 1h12

Cote: 4.5

Article: 1018218

Film « Sing 2 »: L’impossible mission!

Buster Moon a reconstruit son théâtre, détruit dans le premier film de la série. Il présente un nouveau spectacle avec ses amis habituels. Or voilà que la chercheuse de talent Suki Lane, qui travaille pour Crystal Entertainment, trouve leur spectacle quelconque. Piqué au vif, Buster convainc ses amis de se rendre dans les locaux de Crystal Entertainment et de convaincre Jimmy Crystal, le grand patron de l’endroit, de les choisir. Crystal n’est pas impressionné par ce qu’il voit. Buster reprend alors l’idée de l’un de ses amis et propose un immense spectacle futuriste qui inclurait des chansons de Clay Calloway, un artiste célèbre mais qui s’est retiré du monde il y a 15 ans. Buster va même jusqu’à promettre à Jimmy Crystal qui l’artiste reclus ferait partie du spectacle. Oui mais voilà! Clay ne veut rien savoir de cette performance. Puis Jimmy Crystal veut que sa fille ait un rôle important dans la pièce, elle qui n’a aucun talent. Et ce n’est là qu’un début des ennuis pour la petite troupe que dirige Buster Moon avec l’énergie du désespoir!

Cette deuxième mouture de la série « Sing » ne propose pas une histoire aussi intéressante que la première. Malgré tout, le résultat est réussi. Ce qui impression le plus, ici, c’est la qualité de l’animation générée par ordinateur. On appréciera également une grande variété de couleurs et un répertoire musical diversifié qui colle bien à l’histoire. Quant aux interprètes qui prêtent leur voix aux personnages, ils le font de très belle façon.

Pour la qualité visuelle du film et pour une histoire qui, sans être époustouflante, propose quand même un bon divertissement, ce film est à voir!

Fiche technique:

Titre original: Sing 2
Titre français: Chantez! 2
Titre alternatif français: Tous en scène 2
Année: 2021
Réalisation: Garth Jennings
Scénario: Garth Jennings
Interprétation: Matthew McConaughey, Reese Witherspoon, Scarlett Johansson, Taron Egerton, Bobby Cannavale, Tori Kelly
Durée: 1h50

Cote: 3.5

Article: 1018217

Film « Scream »: Il est de retour!

25 ans après les premiers meurtres perpétrés par le tueur au masque de fantôme, voilà que de nouveaux incidents se produisent à Woodsboro. L’étudiante Tara Carpenter est attaquée par un nouvel assassin qui arbore le célèbre masque. Elle réussit à s’en tirer mais se retrouve à l’hôpital. La soeur de Tara rapplique dans la ville avec son amoureux pour combattre le tueur. Les deux seront accompagnés par quelques amis de Tara. Mais le tueur rode toujours. Et il est bientôt évident qu’il se trouve parmi le groupe d’amis de Tara.

Voici le cinquième film de la série. C’est surtout le premier à ne pas avoir été réalisé par Wes Craven qui est décédé quelques années plus tôt. D’ailleurs on rend hommage au célèbre réalisateur dans le générique de fin.

On ne peut pas dire que ce film déborde d’originalité. On nous offre tous les trucs habituels avec les grossières invraisemblances qui les entourent, comme ces conversations téléphoniques qui ont lieu alors que le tueur est à quelques pas de la victime et que celle-ci ne semble pas entendre autre chose que la voix provenant du téléphone.

Les amateurs de ce genre de films en général et de la série « Scream » en particulier se retrouveront en pays de connaissance ici. Le film n’est ni génial, ni mauvais. Il respecte les codes de la série, en faisant régulièrement sursauter le cinéphile, parfois sans réelle raison. Les effets spéciaux sont, encore là, convenus mais efficaces.

Plusieurs acteurs des films précédents font leur apparition, dont David Arquette. Ils offrent une performance à la hauteur des attentes sans plus.

En finale, ce film plaira aux amateurs de films sanglants mais sans qu’il ne révolutionne un genre passablement usé.

Fiche technique:

Titre original: Scream
Titre français: Frissons
Année: 2022
Réalisation: Matt Bettinelli-Olpin, Tyler Gillett
Scénario: James Vanderbilt, Guy Busick, Kevin Williamson
Interprétation: Melissa Barrera, Kyle Gallner, Mason Gooding, Mikey Madison, Dylan Minnette, Jenna Ortega, Courteney Cox, David Arquette, Neve Campbell
Durée: 1h54

Cote: 3.0

Article: 1018215

Film « Harry and Tonto »: Ode à la vieillesse!

Harry est un septuagénaire qui a été expulsé de son appartement new-yorkais sur le point d’être démoli. Avec son chat Tonto et sa valise, il décide de traverser le pays pour retrouver ses enfants. Il se rend d’abord chez l’un de ses fils habitant en banlieue de New York. Mais la vie de famille mouvementée de ce dernier incite Harry à se rendre à Chicago voir un autre de ses enfants. Malheureusement, alors qu’il va prendre l’avion, on l’informe qu’il ne peut voyager avec son chat. Il décide alors de prendre l’autobus mais force le conducteur à arrêter pour permettre à Tonto de soulager sa vessie. Le chat s’esquivant, le chauffeur doit poursuivre sa route sans Harry et Tonto. L’homme acquiert alors une voiture qui lui permettra de se rendre chez sa fille, non sans avoir rencontré quelques personnes dont une fugueuse qui le convaincra de revoir une ancienne amoureuse. Après avoir laissé sa voiture à son petit-fils, Harry se rendra par différents moyens chez son plus jeune fils où il trouvera alors un endroit pour s’installer, alors que la santé de Tonto décline.

Ce film, c’est un « road movie » au cours duquel Harry et Tonto rencontreront des gens ordinaires mais qui, chacun à sa façon, aideront le vieillard à atteindre sa destination tout en le faisant grandir. Ainsi, le moment où Harry rencontre une ancienne flamme dont la mémoire s’efface doucement est touchant sans jamais sombrer dans la mièvrerie. D’ailleurs, ce film offre toujours une perspective positive de la vie. Il regorge de sentiments humains bien exprimés. Tout est présenté avec beaucoup de dignité et sans jamais de fausses émotions. Même au moment de la mort de Tonto le vieillard garde le sourire.

Ce film est excellent. Art Carney offre une performance magistrale, soutenu en cela par un scénario qui émeut tout en faisant sourire à de nombreuses reprises. Ce film est à voir absolument!

Fiche technique:

Titre original: Harry and Tonto
Titre français: Harry et Tonto
Année: 1974
Réalisation: Paul Mazursky
Scénario: Paul Mazursky, Josh Greenfeld
Interprétation: Art Carney, René Enríquez, Herbert Berghof, Melanie Mayron, Joshua Mostel
Durée: 1h55

Cote: 4.5

Article: 1011559

Film « Dunk or Die »: Dans le panier!

Ce documentaire nous présente l’histoire du dunker de basketball Kadour Ziani. Ce français dont les parents sont d’origine algérienne, avait tout pour devenir délinquant. Le quartier où il habitait était réputé pour produire de nombreux criminels alors que la drogue y coulait à flot. Mais voilà qu’un jour, Kadour découvre le basketball et la technique du dunk, alors qu’on s’élève dans les airs pour déposer le ballon dans le panier. Il devient rapidement champion de cette technique. Il fera partie du groupe « Slam Nation » qui offrira des spectacles de dunk partout sur la planète. Mais Kadour a son caractère qui ne lui rendra pas toujours la vie facile, tout comme celle de ceux qui l’entourent.

Voici un film intéressant sur une personne qui ne l’est pas moins. On appréciera les réflexions de Ziani, maintenant retraité de ce sport, sur sa carrière et les moments marquants qu’il a vécus. Certains de ces moments seront forts en émotions, entre autres lorsqu’il subit des blessures mais qu’il s’entête à vouloir poursuivre malgré tout.

Le réalisateur Nicolas de Virieu a suivi Kadour Ziani pendant 10 ans avant de finaliser ce documentaire qui n’est pourtant pas très long. Cette proximité avec l’athlète lui a permis de recueillir de nombreuses réflexions  de sa part, à des moments charnières de sa carrière. On peut ainsi voir cheminer sa pensée. De nombreuses scènes de dunk spectaculaires agrémentent le tout et font de ce film un incontournable pour tout fan de ce sport.

Fiche technique:

Titre original: Dunk or Die
Titre français: Dunk or Die
Année: 2022
Réalisation: Nicolas de Virieu
Scénario: N/A
Interprétation: Kadour Ziani
Durée: 1h20

Cote: 3.5

Article: 1018191

Film « The Cursed »: Gare au loup… garou!

Nous sommes en France, à la fin du 19e siècle. Des gitans viennent occuper les terres du baron Seamus Laurent en prétextant qu’elles leur appartiennent. En guise de représailles, le baron fait exterminer les gitans par des mercenaires. Il en démembre un qu’il transforme en épouvantait et enterre vivante une autre avec un dentier un argent. Avant de mourir, celle-ci lance une malédiction sur le baron et les habitants du village. Bientôt, un garçon déterre le dentier. Pris d’un accès de folie, il mort un autre jeune. Celui-ci disparaîtra bientôt alors qu’une étrange bête fait son apparition. Et cet animal mord à son tour des membres de la famille du baron ainsi que des villageois, qui se transforment à leur tout en monstres tueurs. La pathologiste John McBride, en visite dans la région, enquête sur le phénomène. Mais les tueries sauvages se poursuivent et il devient rapidement évident que ceux qui sont mordus reviennent à la vie… sous forme de loups-garous.

Ce drame d’horreur se révèle d’une intéressante efficacité pour ceux qui apprécient le genre. On ne vous y fait pas bondir de votre siège inutilement, ce qui se produit souvent ailleurs. Le scénario donne une perspective originale quant à la naissance du loup-garou, issu ici d’une malédiction. À cette histoire on a accolé une réalisation solide alors que l’on crée des atmosphères inquiétantes. Les effets visuels sont particulièrement réussis. Les coeurs sensibles s’abstiendront à la vue de corps déchiquetés. Les loups-garous sont également représentés sous une forme différente de celle à laquelle on est habituée. Quant à l’interprétation, elle est à la hauteur des attentes.

En finale, les amateurs de drame d’horreur trouveront ici un film à la mesure de leurs attentes. C’est à voir absolument pour ceux qui apprécient le genre.

Fiche technique:

Titre original: The Cursed
Titre français: Les damnés
Titre alternatif anglais: Eight for Silver
Année: 2022
Réalisation: Sean Ellis
Scénario: Sean Ellis
Interprétation: Boyd Holbrook, Alistair Petrie, Kelly Reilly, Nigel Betts, Amelia Crouch, Max Mackintosh, Roxane Duran, Stuart Bowman
Durée: 1h51

Cote: 4.0

Article: 1018166

Film « Dog »: Le meilleur ami de l’homme!

Jackson Briggs tente désespérément de retourner dans l’armée, alors qu’une blessure l’a mis sur la touche. Mais voilà qu’un officier est prêt à lui confier une mission. Croyant enfin retourner au front, Briggs est déçu de découvrir qu’il devra plutôt accompagner le chien d’un compagnon d’armes décédé aux funérailles de celui-ci. Le chien, un malinois belge qui a servi dans l’armée au côté du soldat décédé, se révèle difficile à contrôler. Voilà donc que Briggs, qui souffre de stress post traumatique, entreprend un voyage, de l’état de Washington jusqu’en Arizona, avec son nouveau compagnon. Les deux éprouveront beaucoup de difficulté à cohabiter ensemble. C’est sans compter les nombreuses situations qu’ils rencontreront tout au long de leur trajet. Est-ce qu’ils réussiront à s’apprivoiser l’un l’autre, surtout que le chien risque l’euthanasie, une fois la cérémonie funéraire terminée?

Voici un road movie qui n’est pas à négliger. On aurait pu nous proposer une comédie burlesque opposant le chien et Briggs. Au lieu de ça, au fil des nombreuses rencontres qu’ils feront tout au long de leur trajet, on nous offre plusieurs moments de réflexions tout en donnant une certaine profondeur psychologique au soldat Briggs, que ce soit à travers ses problèmes de santé mentale ou encore de sa difficile relation avec son ex-épouse qui lui refuse l’accès à sa fille.

Alors que le sujet pourrait être lourd, on l’a pimenté de moments d’humour réussis qui détendent l’atmosphère et qui accroissent l’intérêt pour l’histoire. Quant à l’interprétation est à la hauteur des attentes de la part de Channing Tatum… et des trois chiens qui ont joué le rôle du malinois belge.

En finale, on nous offre ici une intéressante comédie dramatique qui mérite qu’on s’y attarde.

Fiche technique:

Titre original: Dog
Titre français: Chien
Année: 2022
Réalisation: Reid Carolin, Channing Tatum
Scénario: Reid Carolin, Brett Rodriguez
Interprétation: Channing Tatum, Q’Orianka Kilcher, Emmy Raver-Lampman, Aqueela Zoll, Kevin Nash, Darren Keilan, Ryder McLaughlin, Aavi Haas
Durée: 1h30

Cote: 3.5

Article: 1018165

Livre « Le tour d’écrou »: Histoire de fantômes!

Nous sommes en Angleterre au 19e siècle. Une Nanny est engagée pour s’occuper de Flora et de Miles, deux jeunes enfants habitant avec leur gouvernante dans le manoir de Bly. Le père des enfants est souvent absent pour raison d’affaires. Aux premiers abords, tout est parfait pour la nouvelle venue. Les enfants sont charmants, le manoir est riche et spacieux et elle s’entend à merveille avec la gouvernante. Mais voilà que d’étranges évènements se produisent. Bientôt, avec les explications fournies par la gouvernante, la Nanny est convaincue de voir les fantômes d’un couple maintenant décédés qui étaient jadis employés au manoir et qui s’en prenaient aux enfants. Elle est également certaine que ceux-ci tentent par tous les moyens de poursuivre leurs mauvaises influences au-delà de la mort. Elle s’en ouvre à la gouvernante qui ne sait quoi penser. La Nanny cherche à tout prix à protéger les enfants des fantômes mais ceux-ci semblent indifférents aux réactions de la femme.  Mais les fantômes existent-ils vraiment ou seraient-ils le fruit d’hallucinations de la part de la Nanny?

Ce roman a été écrit à la fin du 19e siècle. Il fascine parce qu’on y cultive l’ambiguïté. Est-ce un drame fantastique ou un drame psychologique? Et n’attendez pas de conclusion révélatrice pour connaître la vérité. L’auteur nous laisse développer nous-mêmes notre propre interprétation de la situation.

L’histoire a été présentée sous forme de pièce de théâtre et certains films s’en sont inspirés. Ainsi, « The Others » offre des similitudes avec le roman.

Ceux qui cherchent de l’action ou de fortes sensations seront ici déçus. Tout est présenté en nuance avec un texte solide mais évanescent et surtout respectant les codes littéraires du 19e siècle. Cela n’empêche aucunement le récit d’être captivant tout en laissant le lecteur se forger ses propres conclusions sur les tenants et aboutissants de l’histoire. Dans tous les cas, c’est à lire absolument!

Fiche technique:

Titre original: The Turn of the Screw
Titre français: Le tour d’écrou
Écrit par: Henry James
Traduit par: Jean Pavans
Éditeur: Flammarion
Nombre de pages: 199
Année: 2006

Cote: 4.5

Article: 2000511

Livre « Il s’appelait Ptirou »: Il était une fois!

Qui ne connaît pas le célèbre personnage de bandes dessinées Spirou? Or ce livre, également sous forme de bandes dessinées, raconterait l’origine du héros. Voici donc l’histoire du jeune Ptirou, appelé ainsi parce qu’il est petit et a les cheveux roux. Il était acrobate dans un cirque jusqu’à la mort de sa mère. Il décide alors de se cacher dans un navire transatlantique en partance pour l’Amérique, dans le but d’y commencer une nouvelle vie. En parallèle, Juliette, dont le père est un riche industriel, voyage sur le même bateau. Les deux jeunes tomberont amoureux l’un de l’autre. Mais le mélange des classes n’est pas facile. Et les choses se compliquent lorsque des criminels menacent de s’en prendre au père de Juliette, qui a congédié des employés avant de partir. Bientôt, c’est la vie de la jeune fille qui est en jeu, alors qu’elle est privée de ses médicaments et que le bateau a subi une avarie. Parions que Ptirou va sauver la situation… et sa nouvelle amie!

Cette bande dessinée est un bel hommage au célèbre Spirou. En plus d’inventer une origine au personnage, on nous propose une histoire intéressante aux nombreux rebondissements qui n’est pas sans rappeler le film « Titanic ». D’ailleurs, plusieurs des arrières plans rappellent ceux du célèbre bateau. Le dessin est de qualité alors que de nombreuses cases fourmillent de détails. À noter que même si l’histoire est complète en soi, un second tome offre l’opportunité de suivre à nouveau les deux héros de cette saga.

Fiche technique:

Titre original: Il s’appelait Ptirou
Écrit par: Y. Sente
Illustré par: Verron
Éditeur: Dupuis
Nombre de pages: 78
Année: 2017

Cote: 4.0

Article: 2000510

Livre « Ces impossibles Français »: Anthropologie… française!

Louis-Bernard Robitaille est correspondant à Paris pour le quotidien québécois « La Presse ». Il se permet ici, en sa qualité d’observateur de la société française, de rédiger un livre qui fournit tous les paramètres pour analyser et interpréter le microcosme français.

Absolument tous les sujets d’importance sont traités. Que ce soient les partis politiques, les syndicats avec leur grève, les universités et ce qu’elles présupposent, la classe estudiantine sans oublier la noblesse qui se targue de traîner ses particules. On est d’ailleurs surpris d’apprendre que le véritable nom de Patrick Poivre d’Arvor, ex-commentateur vedette d’un journal télévisé français, est en réalité, simplement Patrick Poivre et que celui-ci a fait rajouter l’extension parce que ça sonnait plus… littéraire!

Évidemment, l’aspect intellectuel est bien couvert. Un grand nombre de Français prétendent être capable d’écrire un livre. Pourtant seulement 32% en lisent un par mois (contre 67% des Allemands et 55% des Anglais). On écrit beaucoup de choses que… pas grand monde ne lit, finalement!

On vous parlera aussi de la gastronomie, de l’importance de la hiérarchie et d’une autre multitude de sujets tous aussi pertinents les uns que les autres.

Pour agrémenter le tout, l’information est transmise avec beaucoup de vie et d’humour et ponctuée de nombreux exemples. Il est certain qu’il faut un minimum de connaissance de la société française pour apprécier pleinement l’ouvrage. Mais pour ceux qui s’intéressent à… l’anthropologie français, ce livre se révèle fort à-propos.

Fiche technique:

Titre original: Ces impossibles Français
Écrit par: Louis-Bernard Robitaille
Éditeur: Denoël
Nombre de pages: 384
Année: 2010

Cote: 4.0

Article: 2000509

Livre « Vu d’ici tout est petit »: Le monde est petit!

L’auteur de ce roman nous présente un être étrange et minuscule qui nous décrit la vie de prolétaire et de bourgeois dans un manoir. Mais, pour ce faire, il emploie un vocabulaire et de longues phrases sans fin qui finissent par agacer. Ainsi: « Maintenant, ça sent beaucoup dans les cuisines et c’est juste du bon. Sur les fourneaux, il y a toutes sortes de ce qu’on appelle des gamelles quand on est dans l’hôtellerie et dans les gamelles il y a toutes sortes de choses qui sont du potage, qui est comme de la boue de légumes, des sauces qui sont complètement bonnes quand on se met la langue dedans, en passant devant, en route vers la machine à glaçons, et d’autres choses qui seraient trop longues à expliquer en ce moment parce qu’on n’a pas le temps de faire de la description trop compliquée quand on est dans les cuisines et qu’on essaie d’être vigilant et que le service va commencer » (p.49)… ouf! Par contre, on trouve des petits bijoux d’expressions, tel que « être plus attentif à la vigilance » (p.159).

Parfois, simuler le langage enfantin est une réussite, qu’on pense au « Petit Nicolas » de Sempé ou, dans un registre plus mature, « Uashat ». Idem en ce qui concerne le langage argotique avec la série de livres de « San Antonio ». Malheureusement, ici, la recette ne fonctionne pas. Quelque part, c’est dommage parce que l’histoire offrait un fort potentiel. Malheureusement, le style rebutant ne permet tout simplement pas de l’apprécier à sa pleine dimension.

Fiche technique:

Titre original: Vu d’ici tout est petit
Écrit par: Nicolas Chalifour
Éditeur: Héliotrope
Nombre de pages: 214
Année: 2009

Cote: 2.5

Article: 2000508

Livre « Les roses d’Atacama »: Histoire de gens ordinaires!

Ce livre est un beau petit bijou d’humanisme. L’auteur nous présente, en 35 petites anecdotes, des gens très ordinaires qui ont fait des choses extraordinaires. Tout commence par ce récit qui explique tout! L’auteur a visité le camp de concentration de Bergen Belsen, en Allemagne. Et sur une pierre, il y a lu: « J’étais ici et personne ne racontera mon histoire ». À ce moment lui est venue l’idée de narrer l’histoire d’illustres inconnus qui ont payé de leur vie ou de leur liberté le désir d’aider les autres. Ces histoires sont très courtes, ne faisant que deux à cinq pages à chaque fois. Et pourtant, en quelques mots, l’auteur a le don de nous émouvoir, nous effrayer ou nous faire sourire, c’est selon. En particulier, celle du petit chien dont le maître est mort et qui devint bien vite un héros à des kilomètres à la ronde est très touchante. Ailleurs c’est l’histoire de Fredy Taberna, un jeune assassiné par les militaires chiliens et qui était fasciné par les roses du désert d’Atacama, ce qu’il consignait religieusement dans un livre avant de mourir.

Parcourir ce livre ne prend que quelques heures. Et pourtant, d’une certaine façon, il nous transforme. N’est-ce pas ce qu’on attend d’un petit chef-d’oeuvre?

Fiche technique:

Titre original: Historias marginales
Titre français: Les roses d’Atacama
Écrit par: Luis Sepúlveda
Traduit par: François Gaudry
Éditeur: Métailié
Nombre de pages: 163
Année: 2001

Cote: 4.5

Article: 2000507

Film « Inch’Allah »: Conflit israélo-palestinien!

Chloé, femme médecin québécoise, se retrouve en Palestine. Le jour, elle s’occupe de musulmanes enceintes et le soir, elle retourne, en passant par un point de contrôle, à son appartement en territoire Israélien où habite son amie, soldate travaillant au même point de contrôle. Alors que la famille de l’une de ses patientes lui ouvre les portes de sa demeure, elle est à même de découvrir ce que représente, la vie de tous les jours pour les palestiniens. Ce sont des enfants qui cherchent à manger dans des montagnes de détritus ou encore ces tensions et humiliations quotidiennes des palestiniens par les israéliens. Ce sont aussi des martyrs musulmans qui se font exploser dans des lieux publics, tuant d’innocentes victimes.

Anaïs Barbeau-Lavalette, la réalisatrice de ce film, a déjà séjourné dans la région, ce qui lui permet de nous offrir un film avec une certaine profondeur ainsi qu’une vision réaliste de la situation dans les territoires occupés, en prenant bien soin de nous présenter les deux côtés de la médaille.

On appréciera le travail de réalisation qui, dans certaines scènes, comme celle du dépotoir, nous laissent croire à un documentaire. Par contre, le jeu des acteurs, probablement des non-professionnels, laisse à désirer, manquant de caractère. Même l’interprétation d’Évelyne Brochu ne convainc qu’à moitié.

Malgré tout, ce film mérite qu’on s’y attarde, ne serait-ce que pour nous offrir cette prise de conscience de ce que représente le conflit israélo-palestinien au quotidien.

Fiche technique:

Titre original: Inch’Allah
Titre anglais: Inch’Allah
Année: 2012
Réalisation: Anaïs Barbeau-Lavalette
Scénario: Anaïs Barbeau-Lavalette
Interprétation: Évelyne Brochu, Sabrina Ouazani, Sivan Levy, Yousef Sweid, Hammoudeh Alkarmi, Carlo Brandt, Zorah Benali, Marie-Thérèse Fortin, Omri Ilan, Lionel Calniquer, Gil Desiano
Durée: 1h42

Cote: 4.0

Article: 1004038

Film « Wonder Wheel »: Éternel trio!

Nous sommes à Coney Island, à New York, en 1950. La vie de Ginny est triste et monotone, auprès de son second mari et de son jeune fils qui s’amuse à mettre le feu partout, ce qui entraîne de nombreux problèmes. Or voilà que Ginny rencontre Mickey, un jeune sauveteur. Ce dernier, amoureux de littérature, réussit à la charmer, elle qui a encore des remords d’avoir quitté son premier époux. Et voilà que débarque Carolina, la fille du mari de Ginny. Ce dernier n’est pas très heureux de voir réapparaître sa fille qu’il a jadis chassée de la maison. Et, pour compliquer les choses, Carolina rencontre à son tour Mickey. Le coeur du sauveteur balance alors entre Ginny et Carolina.

Voici un énième film de Woody Allen. Malheureusement, le célèbre réalisateur nous concocte ici une histoire sans grande originalité mais surtout au scénario d’un ennui certain. En effet, on ne retrouve pas la finesse habituelle des textes d’Allen. La réalisation n’apporte rien de plus à l’ensemble. Seul élément commun aux films d’Allen: la trame musicale jazzée. L’interprétation est honnête mais avec le peu de chair autour de l’os des textes qu’on offre aux acteurs, on ne peut pas faire de miracles ici.

Petit film soporifique, « Wonder Wheel » est une déception, surtout provenant d’un réalisateur tel qu’Allen.

Fiche technique:

Titre original: Wonder Wheel
Titre français: Wonder Wheel
Année: 2017
Réalisation: Woody Allen
Scénario: Woody Allen
Interprétation: Justin Timberlake, Kate Winslet, Juno Temple, Jim Belushi, Max Casella, Jack Gore, David Krumholtz, Debi Mazar
Durée: 1h41

Cote: 2.5

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Film « My Blueberry Nights »: S’éloigner pour mieux revenir!

Elizabeth quitte son amoureux après que Jeremy, propriétaire d’un café, lui eut appris qu’il le trompait. Pour noyer sa peine, Elizabeth mangera des tartes au bleuet au café de Jeremy. Alors que celui-ci sent une attirance envers la jeune femme,  elle décide de quitter New York pour Memphis. Elle gardera contact avec Jeremy en lui écrivant des cartes postales. Elizabeth croisera la route d’Arnie, un policier alcoolique qui vient, lui aussi, de se séparer. Puis elle rencontrera, à Las Vegas, Leslie adepte des casinos. Un drame obligera Elizabeth à revenir à New York où elle découvre que pendant tout ce temps, Jeremy a patiemment attendu son retour. Les deux finiront-ils dans les bras l’un de l’autre?

Ce drame sentimental ne révolutionne pas le genre. Toutefois, il se laisse bien regarder. Le scénario est bien construit, quoique conventionnel. La réalisation est léchée en combinant un rythme lent à des effets visuels des plus réussis, que ce soient des images saccadées par moments, des jeux de couleurs magnifiques et des prises de vue originales. Une autre  raison d’apprécier au film, c’est la magnifique trame musicale de Ry Cooder qui colle magnifiquement à l’histoire. Et finalement, il faut souligner le talent des deux principaux interprètes, Norah Jones et Jude Law, qui réussissent à donner une certaine vie au scénario.

Ce film est une réussite. C’est à voir!

Fiche technique:

Titre original: My Blueberry Nights
Titre français: Un baiser romantique
Année: 2007
Réalisation: Wong Kar Wai
Scénario: Kar-Wai Wong, Lawrence Block
Interprétation: Norah Jones, Jude Law, Natalie Portman, David Strathairn, Rachel Weisz, Chan Marshall, Cat Power
Durée: 1h35

Cote: 3.5

Article: 1010660

Film « Fighting with My Family »: Que le spectacle commence!

En Angleterre, Rick et Julia sont les parents d’une nombreuse famille de boxeurs. En particulier, leur fils Zak et leur fille Saraya convoitent une participation à la réputée ligue de la World Wrestling Entertainment (WWE). Or voilà que Saraya est invitée en Floride au camp d’entraînement NXT d’où sont issus les futurs lutteurs et lutteuses. Son frère voit son rêve de devenir lutteur s’effondrer alors que son épouse accouche de leur premier bébé. Il perd tout intérêt pour la famille et pour l’école de lutte qu’il a mis sur pied. En parallèle, Saraya, qui a pris le nom de Paige comme lutteuse, en arrache, surtout qu’elle est entourée de femmes qui sont issues du monde des « Cheerleaders » et de la mode mais qui ne connaissent rien à la lutte. Paige n’a pas d’entregent, ce qui nuit à ses chances de faire partie de la WWE, ce monde où les combats sont arrangés et où le spectacle prime sur le sport.

Ce film est inspiré d’une histoire réelle et plusieurs des véritables personnes apparaissent dans des rôles secondaires, ce que nous découvrons au générique final. Dans ce même générique, nous avons droit à des films pris par la famille et montrant les jeunes Zak et Saraya, ce qui nous fait réaliser que plusieurs des scènes vues dans le film ressemblent à s’y méprendre au contenu de ces films, tant par les dialogues que par les décors. À ce titre, la réalisation est solide.

Le scénario est bien construit, alors que de nombreuses touches d’humour font mouche et font rire à plusieurs reprises. L’histoire permet aussi de mieux comprendre le monde de la lutte. En particulier un monologue déclamé par le personnage de Vince Vaughn qui interprète le coach des apprentis lutteurs en Floride résume à merveille la situation de ces gens qui pensent avoir ce qu’il faut pour faire partie de la ligue mais qui ne réussissent qu’à rater leur vie. À noter aussi l’apparition de Dwayne Johnson (« The Rock ») dans son propre rôle, comme personnage secondaire (même si la bande annonce lui a octroyé une place plus large que celle qu’il prend dans le film).

L’interprétation est solide et convaincante, en particulier de la part de Florence Pugh dans le rôle principal. De plus elle ressemble à s’y méprendre à la véritable Paige.

On nous propose ici une histoire amusante mais aussi empreinte de nombreuses réflexions judicieuses sur les professionnelles de la lutte. C’est à voir absolument!

Fiche technique:

Titre original: Fighting with My Family
Titre français: Lutte en famille
Titre alternatif français: Une famille sur le ring
Année: 2019
Réalisation: Stephen Merchant
Scénario: Stephen Merchant
Interprétation: Dwayne Johnson, Florence Pugh, Lena Headey, Vince Vaughn, Jack Lowden, Nick Frost
Durée: 1h48

Cote: 4.0

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Film « The Imitation Game »: De la vie d’un génie déchu!

Voici l’histoire réelle d’Alan Turing. Cet homme était un génie de la cryptographie. Lors de la seconde guerre mondiale, il réussit à construire une machine permettant de décoder les messages encryptés de la machine allemande « Enigma ». Mais Turing est un asocial homosexuel. À cette époque, l’homosexualité était un crime en Angleterre. Dans ce film, nous suivons trois tranches distinctes de sa vie: son enfance, alors que son attitude réservée et déviante le condamne à être victime d’intimidation de la part de ses camarades. Seul un garçon de sa classe l’écoutera et l’aidera, en lui faisant découvrir la science de la cryptographie. Puis on le suit, alors qu’il construit sa machine. Son génie fait souvent face aux préjugés amusés de ses collègues qui ne croient pas qu’ils puissent réussir à décrypter les messages d’Enigma. Par chance, une jeune femme le supportera contre vents et marées. Finalement, nous le retrouvons après la guerre, alors que la police l’arrête pour indécence. On le forcera à subir un traitement de castration chimique, ce qui poussera le génie au suicide.

Ce film a reçu de nombreux éloges et sera récompensé d’un Oscar pour le meilleur scénario. Tous ces honneurs sont amplement mérités. Alors que le réalisateur Morten Tyldum aurait pu mettre l’accent sur le volet de l’homosexualité ou sur celui du décryptage d’Enigma, il a réussi à correctement doser les deux, ce qui nous donne un film à mi-chemin entre le drame psychologique et le thriller. De surcroît, sa réalisation est solide, alors qu’on a droit à de nombreux moments de tension, en particulier lorsqu’on observe l’immense machine fonctionner pendant des heures pour tenter d’en arriver à décrypter Enigma.

Il faut saluer l’interprétation de Benedict Cumberbatch qui rend à merveille le personnage de Turing. Ceux qui ont connu le génie on conclut à la justesse de l’interprétation de l’acteur. Au visionnement du film, on ne peut que les croire.

L’histoire de Turing est infiniment triste. Un génie de sa trempe aurait pu apporter beaucoup à l’humanité s’il ne s’était pas suicidé si jeune, tout ça en raison de ses tendances homosexuelles. En ce sens, ce film permet au moins de lui rendre l’hommage qu’il n’a jamais reçu. Comme, de surcroît, le film est particulièrement bien construit, son visionnement n’en est que plus intéressant.

Fiche technique:

Titre original: The Imitation Game
Titre français: Le jeu de l’imitation
Année: 2014
Réalisation: Morten Tyldum
Scénario: Graham Moore, Andrew Hodges
Interprétation: Benedict Cumberbatch, Keira Knightley, Matthew Goode, Mark Strong, Charles Dance, Allen Leech
Durée: 1h53

Cote: 4.0

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Film « True Story »: La vérité!

Le journaliste du New York Times Michael Finkel publie un article où se trouvent quelques erreurs de faits qui, sans changer le fond de l’article, lui font perdre toute crédibilité. Lorsque la direction du journal constate le tout, le journaliste est renvoyé. À partir de cet instant, il n’arrive plus à se trouver d’emploi. Il est sur le point de sombrer dans la dépression lorsqu’on l’informe que Christian Longo, un homme accusé d’avoir tué sa femme et ses trois enfants, avant d’être arrêté par la police, a prétendu être… Michael Finkel. Intrigué sur le pourquoi de cette tentative d’usurpation, Finkel rencontre Longo. Ce dernier est prêt à lui donner, en exclusivité, le récit de ce qui s’est réellement passé au moment des meurtres. Finkel pense qu’il détient là la matière pour écrire un livre qui lui redonnera sa popularité. Il commence donc une série de rencontres avec le prisonnier, en même temps que se déroule son procès. Mais, très rapidement, le journaliste ne sait plus si ce que Longo lui raconte est véridique ou pas. Et avec l’expérience qu’il a vécue au New York Times, le journaliste ne peut plus se permettre de prendre un risque. Il doit être certain d’écrire… la vérité!

Ce film est inspiré d’un fait vécu. Cela ne fait que nous intriguer davantage. Ici, tout est dans le duel que se livrent les deux protagonistes: le journaliste et le prisonnier. Malheureusement, le focus n’est pas toujours sur ces deux personnages ce qui coupe le rythme du film. Par contre, les dialogues finement ciselés entre les deux protagonistes sont bien construits, maintenant ainsi l’intérêt du cinéphile.

Jonah Hill est excellent dans le rôle du journaliste. Il faut voir comment il traduit ses réflexions et les doutes qui l’habitent. Quant à James Franco, il tire bien son épingle du jeu en prisonnier. Il faut aussi souligner la réalisation de Rupert Goold qui joue souvent sur des plans rapprochés des personnages, pour mieux nous faire apprécier leur état d’esprit.

Malgré quelques longueurs et digressions, ce film est une réussite. Il nous interpelle sur ce qui s’est vraiment passé lors de ce drame familial.

Fiche technique:

Titre original: True Story
Titre français: True Story
Année: 2015
Réalisation: Rupert Goold
Scénario: Rupert Goold, David Kajganich, Michael Finkel
Interprétation: Jonah Hill, James Franco, Felicity Jones, Robert John Burke, Gretchen Mol, Ethan Suplee
Durée: 1h39

Cote: 3.5

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Film « I Spit on Your Grave »: Vengeance sanglante!

Jennifer Hills est romancière. Pour trouver la tranquillité nécessaire à l’écriture de son prochain livre, elle loue un chalet isolé en pleine forêt. Alors qu’elle est près de son chalet, elle s’arrête pour faire le plein d’essence. Elle croise des hommes machos. Elle en humiliera un involontairement. Celui-ci décide de se venger. Avec ses amis, il s’en prend à Jennifer dans son chalet. Ils la brutalisent et la violent. Elle réussit à s’échapper et rencontre le shérif… qui se révèlera être de connivence avec ses assaillants et qui la ramènera à eux. Alors qu’ils vont exécuter Jennifer, celle-ci plonge dans une rivière. Les hommes tentent de retrouver sa trace ou son cadavre, mais en vain. Quelques temps plus tard, Jennifer réapparaît. Et elle est bien décidée à tuer chacun de ceux qui s’en sont pris à elle et ce, de la plus horrible façon.

Les amateurs de drames d’horreur sanglants trouveront peut-être un certain intérêt dans ce film sans qualité cinématographique. La violence y est extrême, autant lorsque Jennifer est brutalisée sauvagement que lorsqu’elle exerce sa vengeance. Le seul intérêt de ce film aurait pu résider dans les effets spéciaux. Malheureusement, ceux-ci sont peu nombreux et d’une efficacité quelconque. Pour le reste, on assiste à l’étalage des bas instincts des personnages de cette histoire, sans que cela n’apporte quoique ce soit d’intéressant au cinéphile.

L’interprétation de Sarah Butler, dans le rôle principal, tient d’un certain courage, en particulier lorsqu’elle est agressée et violée par ses assaillants. Par contre, les autres interprètes ne proposent rien de très subtil ce qui, il faut l’avouer, serait difficile face à un scénario aussi vide.

En finale, ce film dégradant ne présente aucun intérêt.

Fiche technique:

Titre original: I Spit on Your Grave
Titre français: Oeil pour oeil
Année: 2010
Réalisation: Steven R. Monroe
Scénario: Adam Rockoff, Meir Zarchi
Interprétation: Daniel Franzese, Sarah Butler, Chad Lindberg, Tracey Walter, Jeff Branson, Rodney Eastman, Andrew Howard
Durée: 1h49

Cote: 2.0

Article: 1014459

Film « Les loups »: Quête!

Élie Marand vient de subir un avortement. Elle décide de se rendre sur une île du nord de l’Atlantique où les habitants vivent principalement de la pêche aux phoques. Certains croient qu’elle est une journaliste qui vient faire un reportage défavorisant ce genre de pêche. À moins qu’elle ne soit liée au groupe Greenpeace qui tente d’empêcher ce qu’ils qualifient de massacre des phoques. Mais la réalité est tout autre.

Voici un drame intimiste lent, se déroulant dans un lieu où la nature prend tous ses droits. En plus de suivre l’histoire d’Élie, nous découvrirons le mode de vie de ces pêcheurs, et les dangers qui les guettent lorsqu’ils partent en haute mer par des temps incertains. On en fait pas dans la rectitude politique, alors que nous verrons un phoque être découpé et un jeune homme en manger le coeur cru lors de son initiation au métier de pêcheur.

Bien que l’histoire ait une amorce intéressante, elle distille l’ennui à plusieurs occasions. L’intensité dramatique n’est pas toujours présente alors que le sujet le commanderait à plusieurs occasions. Par chance on peut se rabattre sur ce que nous découvrons du mode de vie des pêcheurs et de la solidarité qui les unit dans les moments difficiles. De plus, les prises de vue magnifique de cet environnement sauvage confèrent une grande beauté au film. Ne serait-ce que pour ces raisons, c’est à voir.

Fiche technique:

Titre original: Les loups
Titre anglais: The Wolves
Année: 2014
Réalisation: Sophie Deraspe
Scénario: Sophie Deraspe
Interprétation: Evelyne Brochu, Louise Portal, Benoît Gouin, Gilbert Sicotte, Cindy-Mae Arsenault, Augustin Legrand, Patrice Bissonnette, Stéphane Gagnon, Martin Dubreuil
Durée: 1h47

Cote: 3.5

Article: 1007449

Film « À tes yeux »: Qui dit vrai?

Rubens enseigne la natation à des jeunes. Il est très social et apprécié de tous. Puis voilà qu’un conflit éclate entre deux jeunes. Rubens les amène dans le vestiaire et leur demande de faire la paix, ce qu’ils feront. Mais David, l’un des deux, n’est manifestement pas content. D’ailleurs, depuis quelques temps, David ne semble pas en grande forme. Or voilà que le lendemain de l’évènement, la mère de David rencontre la directrice du centre de natation et l’informe que son fils prétend avoir été embrassé sur la bouche par Rubens et que cela l’a traumatisé. Devant l’inaction de la directrice et certains doutes de la part du père divorcé de David sur la vérité de ses propos, la mère lance une campagne de salissage sur les médias sociaux. Elle alerte tous les parents du groupe de natation de Rubens à l’effet que celui-ci est un dangereux pédophile. Voilà que la police s’en mêle. Le centre de natation est fermé. Rubens est interrogé par les enquêteurs et invectivé par les parents de ses élèves. Or toute la preuve repose sur la parole de l’enfant, l’un des maillots de celui-ci retrouvé dans la case de Rubens et sur une caméra de surveillance montrant l’entraîneur se diriger vers les vestiaires, seul avec David.

Ce film brésilien est captivant. La principale raison en est que tout au long de l’histoire, on conserve un doute sur ce qui s’est réellement passé. Et ceux qui apprécient les conclusions claires seront déçus. En finale, le doute persiste. Chacun ira donc de son interprétation en fonction des divers éléments d’informations glanés tout au long de l’histoire. Ainsi, Rubens a une amoureuse, donc il n’est pas gay… mais est-ce véritablement le cas? Puis il prétend qu’il a trouvé le maillot de David sans savoir qu’il lui appartenait et l’a mis dans sa case en attendant de retrouver son propriétaire. Quant à David, il ne s’exprimera jamais ouvertement. Ses paroles seront rapportées par sa mère uniquement sans que nous ne soyons témoin de la conversation entre celle-ci et son fils. Dans tout ce contexte, qui dit vrai?

La réalisation est solide. On exploite bien le principal lieu de tournage, soit le centre aquatique. De plus, la tension est maintenue du début à la fin du film. Quant à l’interprétation, elle est convaincante à souhait. La plupart des personnages de cette histoire font preuve d’un grand niveau de frustration qui les rend facilement irritables. La seule exception est Rubens, mais son attitude rejoindra celle des autres au fur et à mesure qu’il saisit l’ampleur de la catastrophe au milieu de laquelle il se trouve. À noter, à ce sujet, la magistrale interprétation de Daniel de Oliveira dans le rôle principal alors qu’on perçoit bien sa descente aux enfers.

En finale, ce film illustre bien la dérive des médias sociaux lorsque mal utilisés… mais étaient-ils véritablement utilisés d’une façon abusive ici?

Fiche technique:

Titre original: Aos Teus Olhos
Titre français: À tes yeux
Titre anglais: Liquid Truth
Année: 2017
Réalisation: Carolina Jabor
Scénario: Josep Maria Miró, Lucas Paraizo
Interprétation: Daniel de Oliveira, Marco Ricca, Malu Galli
Durée: 1h27

Cote: 4.0

Article: 1110051

Film « Avengers: Age of Ultron »: L’union fait la force!

Afin de simplifier la vie des Avengers, Tony Stark met en marche l’Ultron, un ordinateur qui doit maintenir la paix sur la Terre. Malheureusement, la machine se dérègle et elle se reprogramme pour détruire la planète. Pour combattre cet être quasi indestructible, les Avengers devront travailler ensemble, ce qu’ils n’ont pas l’habitude de faire. Ils devront aussi obtenir l’aide d’un androïde. Deux adolescents aux pouvoirs surprenants travailleront aux côtés de l’Ultron et combattront les Avengers. Mais lorsqu’ils comprennent les motivations destructrices de l’ordinateur hors de contrôle, ils se joindront aux Avengers.

Ce onzième filme de la série de superhéros en provenance de « Marvel », offre un divertissement efficace, tel qu’on peut s’y attendre en provenance de cette franchise. En fait, on en vient à considérer que la recette utilisée est quasi ennuyante, tant elle est répétitive d’un film à l’autre. On retrouvera donc les traditionnels personnages, dont Thor, Hulk, Iron Man et Capitaine America. Évidemment, il y aura de l’action, des effets spéciaux et une certaine profondeur dans l’intrigue. Mais il n’en demeure pas moins qu’après deux heures, on commence à trouver le tout lassant. Par chance les acteurs offrent une performance solide qui réussit, combiné aux effets spéciaux, à maintenir notre intérêt.

Fiche technique:

Titre original: Avengers: Age of Ultron
Titre français: Avengers: L’ère d’Ultron
Année: 2015
Réalisation: Joss Whedon
Scénario: Joss Whedon, Stan Lee, Jack Kirby, Joe Simon, Jim Starlin, Roy Thomas, John Buscema
Interprétation: Robert Downey Jr., Chris Hemsworth, Chris Evans, Scarlett Johansson, Jeremy Renner, Mark Ruffalo, James Spader, Elizabeth Olsen, Paul Bettany, Samuel L. Jackson, Aaron Taylor-Johnson
Durée: 2h21

Cote: 3.5

Article: 1004767